La neige gelait en tombant. La couche de glace était mince, mais ses bords acérés et le canot est une embarcation fragile. Mais il fallait absolument qu'on se déplace, car nous n'avions pas beaucoup de bouffe; nous nous sommes donc empressés de charger le canot et de ramer en descendant le courant, aussi vite que nous le pouvions, espérant que le temps ne se refroidirait pas trop et ne changerait pas cette couche de glace en une masse solide.
Le vent nous a aidés et enfin, au détour d'un coude de la rivière, nous aperçûmes un poste de la Baie d'Hudson situé juste au début des rapides, et comme nous croyions, près des terribles « chutes ».