Pas besoin de dire qu'il choisit les arbres en amont de son abri ou de sa digue, pour que ce soit facile de le faire flotter dans le courant.
Le fait de lire « les signes » constitue la moitié de l'art du piégeage. Ma première tentative a été d'attraper un vison. Il avait (ses pistes me l'avaient confirmé) farfouillé le long de l'endroit où la rive et la glace se rejoignent, reniflant ici et là, insérant son museau dans les trous suspects, prenant son temps; comme il avait fait ce trajet plusieurs fois, sa piste était plutôt bien battue.
Construisant un petit abri près d'un trou où nous étions passé plusieurs fois, j'ai installé un piège et derrière, j'ai mis des appâts (de la viande de souris mélangée avec du castor).
Le matin suivant, j'ai trouvé ma première prise dans le piège. Il était encore vivant, pris par la patte avant, et ça m'a fait de la peine pour lui, mais il fallait vivre et acheter de la bouffe.