A Northern Experience: The Journals of Norman Robinson
Arrive dans la Nord Page 6

Le courant nous aidait beaucoup, mais pendant les 200 premiers milles, nous ramions contre le vent. Alors que nous glissions sur l'eau, on pouvait fermer les yeux et s'imaginer qu'on ne bougeait pas, même si le paysage en constant changement nous prouvait le contraire. Les affluents, gros et petits, se jetaient dans notre rivière, et se retrouvaient bien vite derrière nous. La Whitemud [Notikewin??] et enfin, la pointe Carcajou (Wolverine), à l'embouchure de la rivière Keg, où j'ai vu mon premier (et seul) Indien comme dans les livres d'histoires. J'ai vu des centaines d'Indiens plus tard, mais jamais un autre comme celui-là.

Quand on l'a vu, il traquait une gélinotte dans un abri de saule, sur la rive. Ses cheveux étaient nattés en deux longues tresses; il avait les jambes très arquées, portait une chemise en peau de daim et des pantalons foncés, des mocassins (chaussures indiennes) dans les pieds et son arme était un vieux fusil à chargement par l'embouchure.

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NWT Archives/Robinson N-2002-005: 0006 NWT Archives/Robinson N-2002-005: 0007
NWT Archives/Robinson N-2002-005: 0006 NWT Archives/Robinson N-2002-005: 0007